Marie Milis

Que transmettre? Comment s'y prendre? en ces temps où les valeurs dites fondamentales de l'autorité, du respect,... sont radicalement chamboulées.

Fini le temps où chaque enseignant contemplait dans le rétroviseur son meilleur professeur et se donnait pour éthique d'être aussi bon, voire semblable. Il est aujourd'hui impératif d'inventer nos pratiques pédagogiques en fonction des élèves, des outils et des attentes d'aujourd'hui.

Pour nous aider, le désir d'être en lien avec chaque élève et que chacun épanouisse ses talents dans les défis que chaque enseignant propose. En même temps de nouvelles connaissances apparaissent comme les neurosciences et de nouveaux savoirs comme la psychologie des apprentissages. Nous voici donc tous, enseignants, devenus des chercheurs en pédagogie.

Deux postures à refuser : celle de l'autruche qui se cache de l'impact des changements et celle du pélican qui prend sur soi de fournir une aide croissante à des jeunes qui en profitent de plus en plus passivement. Il n'est pas question que l'adulte s'épuise à travailler en se plaignant du "manque de motivation" des jeunes.

Une nouvelle posture est à trouver: le professeur n'est plus devant à tirer, mais derrière à encourager, stimuler, questionner, participer. Il devient un éveilleur dans une classe dite inversée où le tableau appartient à la recherche et donc aux élèves.

Ayant par chance enseigné dans les écoles rassemblant des élèves ayant bien d'autres préoccupations que le scolaire, j'ai dû inventer très tôt des pratiques pédagogiques non classiques pour rendre mes élèves capables et acteurs de leurs apprentissages. Ces démarches pionnières sont aujourd'hui utiles dans toutes les écoles.